vendredi 9 mars 2012

GALERIE RAVENSTEIN



Un peu oubliée, un peu désertée, cette longue galerie qui joint deux œuvres tardives de Victor Horta, du Palais des Beaux Arts à la Gare Centrale. Peut-être est-elle un peu maudite, coupable d'avoir pris la place du Palais Granvelle, qui datait du XVIe siècle, et rasé pour l'occasion. On la doit aux architectes Alexis et Philippe Dumont, qui l'inaugurent en 1958, avec l'Expo, plus de 20 ans après avoir signé l'imposant building Shell, au bout de la rue.

En sortant du Bozar, ou de la projection des Tueuses En Collants Noirs à la Cinematek, on plonge d'abord sous une immense coupole en pavés de verre, tout en dévalant un long escalier circulaire en métal et mosaïque. Auparavant, en levant la tête, le passant un peu curieux aura remarqué au plafond du porche d'entrée une peinture monumentale, d'un style neo-académique fifties, à la symbolique obscure. C'est la première des quatre compositions anonymes, mais créditées officiellement à A. J. Baltus, qui décorent la galerie. Au centre de la rotonde, sous la verrière, l'Enlèvement d’Europe, fontaine en bronze de J.-M. Strebelle, a disparu, enlevée peut-être, justement. Un long passage conduit ensuite à la Gare Centrale, en longeant une batterie de commerces variés, martelée par la sono infernale du bar St Michel, où règne une obscurité étrange au milieu de l'après-midi.

Toujours du même artiste, deux autres fresques ésotériques montent la garde à la sortie de la galerie, surveillant le ketje qui farfouille dans les bacs de DVD de Bibliopolis, sous les constellations du Zodiaque.

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