jeudi 5 janvier 2012

FRANS MASEREEL

Humaniste, socialiste, pacifiste, révolté, anarchiste peut-être, belge (plus exactement flamand), Frans Masereel (1889-1972) était un virtuose du noir & blanc et de la gravure sur bois.
La Ville, parue en 1925, est un véritable film muet en 100 planches visionnaires : bourgeois bouffis et corrompus, ouvriers au chômage, prostituées errantes, flics sadiques, émeutes, assassins de faubourgs, hôtels tragiques, machines infernales, politiciens illuminés, lumières nocturnes, publicités absurdes, bals maudits, spectacles grotesques, embouteillages, buildings aux cheminées noires toujours fumantes.
Mais il ne faudrait pas croire que Masereel était un désespéré, se complaisant dans le sordide. Au contraire, il était à l'évidence amoureux de la vie, et des femmes, que l'on croise souvent dans ses gravures, belles, sensuelles, magiques.
Sa bibliographie est kilométrique, mais il faut absolument avoir lu (ou vu) La Ville, et Mon Livre d'Heures (1919). Un pavé colossal, format XXL, édité par Fonds Mercator en 1976, a tenté de faire une synthèse de Masereel en 300 pages.

Biographie :
http://caira.over-blog.com
www.oulala.net

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