samedi 6 avril 2013

LIVRE 3 : BXL ART DECO 1920 - 1930

Oufti ! Déjà un mois sans nouvel article. Je vais donc faire fissa avec ce bouquin remarquable consacré à l'Art Déco au pays du roi Albert.
Un bel ouvrage (25 x 28,5 cm), 240 pages, tout en couleurs. Impossible de citer tous les auteurs, ils y en a trop. Quinze chapitres au sommaire, dont l'Art-déco religieux (Koekelberg, St Adrien) les cinémas (Eldorado, Métropole), Victor Horta entre les deux  guerres, le gratte-ciel, etc. L'iconographie (photos d'époque ou récentes, plans, dessins) est de premier choix. Bref, la classe. Seul défaut au tableau, le livre est, apparemment, épuisé. Mais en cherchant un peu il est probable qu'on doit pouvoir en dénicher encore quelques exemplaires oubliés sur l'étagère.

Norma Editions, Paris 1996



dimanche 3 mars 2013

L'UNION ST-GILLOISE

Franchement, s'il y a un endroit où on est certain de ne jamais me rencontrer, c'est bien dans un stade de foot. Mais pour l'Union St-Gilloise, j'ai fait une exception. Pas que je sois fan de ce club qui eu son heure de gloire avant-guerre, mais parce que son stade est un petit bijou oublié d'architecture années 30.
Curieusement, c'est à Forest, de l'autre côté du Dudenparc, que ce cache le stade Joseph Marien. Faut croire qu'à St Gilles, en 1926, on manquait de place pour taper dans le ballon.

C'est l'architecte Albert Callewaert qui s'y colle. Un bâtiment d'une centaine de mètres de long, en briques et pierres, ponctué de bow-windows et de bas-reliefs sportifs réalisés par le sculpteur Oscar De Clerck. Egalement au palmarès sur le podium, René Gillion, entrepreneur.

Dans l'axe de la façade, encadrée par deux costauds couronnés de laurier, l'entrée principale proclame fièrement :

Union Saint-Gilloise
Société Royale
Sports Athlétiques

Voilà qui donne envie d'aller mouiller le maillot sur la pelouse, telles les sculptures d'Oskar : footballeur dribblant habilement son adversaire, sprinter pulvérisant le record du Brabant wallon. Prêt à hisser les couleurs de l'Union, un peloton de hampes de drapeaux court le long de la corniche.

Toutes ces émotions donnent soif. Heureusement, en troisième mi-temps, le club house attend le supporter, qui vient chanter la victoire de l'équipe, tout en éclusant quelques Duvel, dont l'enseigne clignote joyeusement sur la façade.

lundi 28 janvier 2013

ROYAL BUILDING

Jacques Cuisinier, comme son nom ne l'indique pas, était architecte. Peut-être spécialisé dans les tours. En tout cas, à Bruxelles, il en a construit au moins 3 : le Centre Rogier (Tour Martini), la Tour Brusilia (à Schaerbeek), et le Royal Building, en haut de Forest, place Albert.

C'est donc en 1965 que poussent les 70 mètres de cette tour de 120 logements, divisés en 20 étages du haut desquels on a une vue imprenable sur la prison de St Gilles, le Bar du Matin, le supermarché Match, les bouches du prémétro et une étrange statue en bronze anonyme, qui monte la garde entre deux feux rouges.

En briques claires, un peu fatigué aux angles, le Royal Building a de la gueule, et réussit à mon avis plutôt bien son insertion dans ce quartier de maisons fin XIXe / début XXe typique du haut de St Gilles. La courbe de la façade principale, la construction en gradin, le traitement habile des pignons côté Est avec ses escaliers de secours façon New-York, expliquent sans doute cela. Sans oublier le dégagement offert par la place et le parc de Forest, au bout de l'avenue Besme. Une longue antenne, haute comme un pylône, couronne le bâtiment.

On raconte que depuis la terrasse, des visiteurs clandestins communiquent par signaux lumineux avec les taulards septante mètres plus bas. Est-ce bien la vérité ? Je ne sais. Le hall d'entrée, assez banal, voire un peu triste, n'est visiblement pas à la hauteur du lieu. Il lui manque quelque chose de sixties, ou de royal, justement. Quelques commerces se sont nichés au pied de la tour : marchand de journaux, épicerie bio, dentiste, cabinet médical.

A deux pas du building, faisant vitrine dans une maison de la rue Ducpétiaux, on peu admirer un étonnant Elvis Presley Museum, accumulation compulsive de gadgets à la gloire du King, autre royal building, donc.

Liens :
Le Soir : Vivre dans une tour

mercredi 19 décembre 2012

LIVRE 2 : CINEMAS DE BRUXELLES

Ceux qui comme moi sont passionnés par l'architecture des vieux cinémas liront avec bonheur le pavé de 200 pages qu'Isabel Biver a consacré en 2009 aux temples de l'image animée bruxellois : Cosmo, Roxy, Astrid, Luxor, Pigalle, Apollo, Excelsior, Eldorado... En générique de fin, un index, très documenté, répertorie les adresses de tous les cinoches existants ou disparus, et permet de partir à leur recherche, du majestueux Métropole de la rue Neuve, devenu boutique de sapes (mais dont on apprend qu'il cache toujours un bas-relief de Zadkine), jusqu'au petit Faby, métamorphosé en Brico au fin fond de St Gilles.

Liens :
Cinemake
Mémoire Rock 60/70
bruxelles5 Photography
Les cinémas de Bruxelles


vendredi 14 décembre 2012

LIVRE 1 : HENRI MONTOIS

Pas vraiment un livre en fait, plutôt une plaquette promotionnelle pour le "Bureau D'Architecture Henri Montois", soit septante-deux pages couleurs et noir & blanc imprimées en 1977. En intro, toute l'agence pose en pattes d'eph' sous le portrait du boss, né en 1920, et décédé bien plus tard, en 2009. On lui doit l'Hôtel Hilton, boulevard de Waterloo, mais aussi hélas la terrible Blue Tower (ex tour S.A.I.F.I.), qui plombe l'avenue Louise depuis 1976. Des tours, Montois en plantera un paquet à Bruxelles, dans le quartier Manhattan (Ellipse Building) et vers la Place Rogier : Covent garden, Botanic Building, etc...