dimanche 19 août 2012

MIRO AU BALCON

Nous sommes à Uccle, rue Jules Lejeune, à portée de fusil de la place Guy d'Arezzo et de ses exotiques perruches vertes, dont les nids grotesques pendent comme des grappes monstrueuses aux branches et aux poteaux. Muni de son guide de l'architecture Moderne A Bruxelles paru aux éditions de l'Octogone, le touriste averti, venu chercher ici la célèbre, quoique discrète, Maison de Verre de Paul-Amaury Michel, découvre, collé au parallélépipède moderniste un immeuble d'apparence banale, si ce n'était ses curieux balcons. Croissants, triangles, losanges et parallélogrammes bizarroïdes s'accrochent à la grille des gardes corps, comme les notes de musique sur une partition. C'est qu'il y a du Miro dans ces balcons. Du Miro peut-être un peu kitsch, certes, celui des carpettes et des couvre-lits en vente par correspondance dans le catalogue Unigro des années 50, mais quand même. Sans atteindre les Constellations d'André Breton, voilà des balcons bien étranges, sinon surréalistes.

Rue Jules Lejeune, 67, Uccle